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Une sélection d’œuvres issues d’une importante collection d’art de la Colombie-Britannique
À l'affiche dans notre galerie de Montréal 10 - 19 Octobre 2019 Montréal This sale features 31 outstanding quality works of art from a prominent British Columbia collector with a total value exceeding $1 million. It features fine paintings by J.E.H. MacDonald, Emily Carr, Lawren Harris, Kathleen M. Morris, and others. -
Une sélection d’œuvres issues d’une importante collection d’art de la Colombie-Britannique
À l'affiche dans notre galerie de Toronto 26 Septembre - 5 Octobre 2019 Toronto Notre vente comporte une trentaine de tableaux d’une éminente collection d’art britanno-colombienne dont la valeur totale dépasse 1 million, ainsi qu’un florilège de chefs-d’œuvre issus de diverses collections privées. La vente comprend des œuvres signées par des artistes phares, dont Emily Carr; Lawren Harris; A.Y. Jackson; Arthur Lismer; J.E.H. MacDonald, Kathleen M. Morris, pour nommer que ceux-ci. -
John Little - City Life from 1951
Toronto 23 Novembre - 9 Décembre 2017 Toronto In November, 2017, Alan Klinkhoff Gallery will celebrate John Little’s 65 year contribution to Canadian painting with an exhibition in his honour.
John Little - City Life from 1951 will be featured at our galleries in Montreal and Toronto.
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John Little - Vie urbaine, de 1951 à nos jours.
Montréal 4 - 18 Novembre 2017 Montréal En novembre 2017, la Galerie Alan Klinkhoff célébrera l'importante contribution artistique de John Little faite sur plus de 65 ans à la peinture canadienne, avec une exposition en son honneur.
John Little - Vie urbaine depuis 1951 sera présentée dans nos galeries de Montréal et de Toronto. -
Lower Canada College
Exposition de fin d'études 20 - 22 Avril 2017 Montréal -
Lawren Harris et les grands maîtres Canadiens
Une vente historique célébrant les 150 ans du Canada 1 - 30 Avril 2017 Montréal, Toronto On April 1, 2017, Alan Klinkhoff Gallery presented the most valuable art sale in Canadian history. Lawren Harris & Canadian Masters: Historic Sale Celebrating Canada’s 150 Years features 15 paintings by iconic artist Lawren Harris with a total value of over CAD$ 41 million. Fourteen of the Harrises, which have been in a single private collection for over 40 years, represent the most valuable single consignment of Canadian art in history.
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Succession du regretté William I.M. Turner Jr.
Vente successorale des oeuvres remarquables d’un éminent collectionneur d’art canadien et autres collectionneurs 1 Avril 2017 - 1 Mars 2018 Montréal, Toronto Galerie Alan Klinkhoff présente une extraordinaire sélection de peintures par Albert H. Robinson et ses contemporains. Ces oeuvres, offertes au nom de la succession d’un collectionneur d’art canadien de de premier plan, ont été acquises au cours de plusieurs décennies et sont d’une qualité exceptionnelle.
Ceci constitue une opportunité exceptionnelle et unique de faire l’achat d’une importante collection des meilleures peintures de Albert H. Robinson, ainsi que d’autres œuvres d’art très recherchées, réalisées par les pairs de Robinson. -
L’art et le hockey: une perspective
15 - 29 Octobre 2016 Montréal, Toronto Pendant plus de 30 ans, à la Galerie Walter Klinkhoff de Montréal, nous avons organisé chaque année une exposition sans vente d’une durée de deux semaines, habituellement consacrée à un seul artiste et, occasionnellement, à un groupe d’artistes. L'objectif était d’offrir une étude d’artiste (ou d’artistes) et d’encourager quiconque, y compris les étudiants en arts, les enseignants, les collectionneurs et le public en général, à venir visiter notre galerie. C’était notre manière de tenter de nous faire connaître en tant que galerie d’art commerciale conviviale et accessible, où chacun est invité à entrer, qu’il s’agisse ou non d’un acheteur ou d’un marchand d’œuvres d’art. Avec nos ressources limitées, organiser ces expositions représente un volume de travail considérable et un engagement de deux semaines pendant lequel la galerie se transforme littéralement en musée, avec rien à vendre, sauf peut-être un peu de bonne volonté. C’est dans ce même esprit que nous offrons L’art et le hockey : une perspective. -
René Richard: Le Tom Thomson du nord
2 - 30 Juin 2016 Montréal, Toronto Les tableaux de RENÉ RICHARD reproduits ci-dessous sont d’excellents exemples de l’importance de son œuvre, affirmant ainsi son rôle d’artiste non seulement de sa génération, mais de l’histoire de l’art...
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Lower Canada College. Aux côtés des grands maîtres
Exposition de fin d'études 21 - 23 Avril 2016 Montréal My family has always believed in the importance of artists to work and exhibit among each other. “Art breeds art” one might say. My father, the late Walter Klinkhoff, in... -
Le Groupe Beaver Hall et la famille Klinkhoff
Exposition-vente 1 Octobre - 14 Novembre 2015 Montréal, Toronto With the important exhibition 1920s Modernism in Montreal, The Beaver Hall Group currently at the Art gallery of Hamilton, it is our intention to complement the exposure the exhibition gives to these fine artists by offering for sale some outstanding and important works at our Toronto Gallery. The museum’s exhibition is a wonderful and informative one, accompanied by an extensively researched catalogue – one I think 4 or 5 years in preparation. For our part, we would simply like to reiterate how the Klinkhoff family has been singing the praises of the Beaver Hall Group artists and others for decades now by preparing dozens of non-selling exhibitions in their honour, advising collectors to purchase their work, and acting for some of their estates selling their work. Whereas in some cases we may have been a generation removed from the artist himself or herself, in others we, Dad at any rate, was current with many of their careers.
The knowledge accumulated anecdotally from Mom and Dad’s experiences and more than 40 years of our own organizing a number of non-selling exhibitions honouring many of these artists is significant to our understanding of their work.
Alan Klinkhoff -
John Fox
Exposition rétrospective 11 - 25 Septembre 2010 Galerie Walter Klinkhoff 37e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres de John Fox.
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Exposition rétrospective Paul Vanier Beaulieu
par la Galerie Walter Klinkhoff 12 - 26 Septembre 2009 Galerie Walter Klinkhoff 36e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant le travail de Paul Vanier Beaulieu. -
Chefs-d'œuvre canadiens
Exposition rétrospective 15 - 29 Septembre 2008 Galerie Walter Klinkhoff 35e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les chefs-d'oeuvre d'artistes variés, représentant chacun un style, un mouvement artistique ou tout autre évolution survenue dans l'art canadien. -
Franklin Brownell
Exposition rétrospective 29 Septembre - 13 Octobre 2007 Galerie Walter Klinkhoff 34e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres de Franklin Brownell.
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Groupe Beaver Hall
Exposition rétrospective 25 - 28 Avril 2007 Galerie Walter Klinkhoff 26th Annual Retrospective Exhibition of fine works of art by the Beaver Hall Group, presented by Galerie Walter Klinkhoff. -
John Young Johnstone
Exposition rétrospective 17 Septembre - 1 Octobre 2005 Galerie Walter Klinkhoff 32e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres de John Young Johnstone, A.A.R.C.. -
Philip Surrey
Exposition rétrospective 18 Septembre - 2 Octobre 2004 Galerie Walter Klinkhoff 31e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres de Philip Surrey. « Jumelant calme et menace », écrit Henry Lehmann, dans le journal Montreal Gazette afin de décrire l'exposition.
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Kathleen Morris
Exposition rétrospective 13 - 27 Septembre 2003 Galerie Walter Klinkhoff 30e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres de Kathleen Morris. -
Emily Carr
Exposition rétrospective 14 - 28 Septembre 2002 Galerie Walter Klinkhoff 29e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres d'Emily Carr. -
David Milne
Exposition rétrospective 15 - 29 Septembre 2001 Galerie Walter Klinkhoff 28e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres de David Milne.
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Maurice Cullen
Exposition rétrospective 16 - 30 Septembre 2000 Galerie Walter Klinkhoff L'Exposition rétrospective de Maurice Cullen pour laquelle le journal Montreal Gazette a produit un article intitulé: « Look closely – Cullen was a visionary (Regarde attentivement - Cullen est un visionnaire) » , par Henry Lehmann, et le critique Bernard Mendelman du magazine ARTSEEN, dit encore: « La Galerie Walter Klinkhoff offre un regard frais sur l'oeuvre de Maurice Cullen ». -
Groupe Beaver Hall
Exposition rétrospective 13 - 27 Septembre 1999 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition rétrospective présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, honorant l'oeuvre du Groupe Beaver Hall. -
Hommage à Walter Klinkhoff
Exposition rétrospective 12 - 26 Septembre 1998 Galerie Walter Klinkhoff La Galerie présente, Homage à Walter Klinkhoff, une rétrospective d'oeuvres d'art réunissant une panoplie de tableaux fait par des artistes Canadien de renom affectionnés par cet homme. Le journal Montreal Gazette publie ceci: « L'héritage Klinkhoff: Les fils du fondateur de la galerie rendent hommage à sa mémoire, offrant un regard rare et impressionnant sur le passé de la ville de Montréal » (Dorota Kozinska), et le journal Suburban publie, « Remembering Walter Klinkhoff (En souvenir de Walter Klinkhoff) », par Bernard Mendelman.
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Arthur Lismer
Exposition rétrospective 6 - 20 Septembre 1997 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition d'oeuvres d'importance réalisées par Arthur Lismer, membre du Groupe des Sept member, ayant été tenue à la Galerie Walter Klinkhoff. -
William Raphael
Exposition rétrospective 7 - 21 Septembre 1996 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition des oeuvres d'importance réalisée par William Raphael, tenue à la Galerie Walter Klinkhoff.
Le texte « A Raphael revival (Raphael: un renouveau) », a été écrit par la rédactrice du journal Montreal Gazette, Ann Duncan. -
Lilias Torrance Newton
Exposition rétrospective 9 - 23 Septembre 1995 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition des oeuvres majeures de l'artiste, Lilias Torrance Newton, membre du réputé Groupe Beaver Hall.
Le texte « Lilias Newton: Portrait of the artist (Lilias Newton: Portrait d'une artiste)», a été écrite par Ann Duncan, rédactrice au journal Montreal Gazette.
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Albert H. Robinson
Exposition rétrospective 10 - 24 Septembre 1994 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition des oeuvres majeures de Albert H. Robinson, ayant été présentée à la Galerie Walter Klinkhoff.
Le texte « Here’s to you Mr. Robinson (Voici M. Robinson)», a été écrit par Ann Duncan, rédactrice pour la journal Montreal Gazette. -
Georges Delfosse
Exposition rétrospective 11 - 25 Septembre 1993 Galerie Walter Klinkhoff 20e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres de Georges Delfosse. -
Anne Savage
Exposition rétrospective 12 - 26 Septembre 1992 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition d'oeuvres majeures par l'artiste Anne Savage, membre du Groupe Beaver Hall, ayant été présentée à la Galerie Walter Klinkhoff.
Le texte « Retrospective designed to attract people unlikely to visit an art gallery » a été écrit par Ann Duncan, rédactrice pour le journal Montreal Gazette.
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Sarah Robertson
Exposition rétrospective 7 - 21 Septembre 1991 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition de beaux arts faits par la peintre canadienne, Sarah Robertson, présentée par la Galerie Walter Klinkhoff.
Le texte « Klinkhoff rend hommage à une peintre négligée », est écrit par Ann Duncan, la Gazette de Montréal. -
A.Y. Jackson
Exposition rétrospective 10 - 22 Septembre 1990 Galerie Walter Klinkhoff Walter Klinkhoff se souvient de A.Y. Jackson
A.Y. Jackson termine ses mémoires, A Painter’s Country, par son départ du célèbre Studio Building qu’Harris avait fait construire à l’intention de ses amis artistes de Toronto. En effet, Jackson avait pris la décision d’emménager dans une confortable petite maison surplombant une colline à Manotick, à quelques milles au sud d’Ottawa, à proximité de chez sa nièce Geneva. Cela se passait en 1955 et Jackson avait alors 73 ans. Il avait vécu une vie bien remplie.
C’est peu de temps après son déménagement à Manotick que j’ai commencé à lui rendre visite plus régulièrement et que nous nous sommes liés d’amitié, bien que mes visites étaient toujours de nature professionnelle et non sociale. J’avais souvent besoin de renseignements sur l’endroit ou la période où il avait fait des « sketchs » ou des tableaux. Je demandais parfois aussi à Jackson de signer des sketchs car il avait souvent négligé de le faire, notamment au début de sa carrière. En ce temps-là, il se souvenait encore presque parfaitement de tous les détails de son œuvre, c’est-à-dire où il avait peint, qui l’accompagnait et le mois ou l’année. Il était toujours enchanté de revoir ses premières réalisations et demandait souvent de les emprunter pour peindre une toile à partir d’un sketch qu’il n’avait jamais « utilisé » auparavant. Évidemment, je tenais invariablement à acheter ses croquis et j’organisais mes rendez-vous par téléphone de telle sorte que je puisse le rencontrer immédiatement après son retour d’une excursion sur le motif. Certes, je n’étais pas le seul à agir de la sorte; plusieurs autres personnes me livraient concurrence, ce qui faisait bien rire le peintre qui se souvenait du bon vieux temps quand il avait dans son atelier toutes les œuvres qu’il avait exécutées et que les gens étaient uniquement intéressés à acheter des tableaux représentant des châteaux écossais ou des prés hollandais, bref rien de canadien.
À cette époque, Jackson était en excellente santé et débordant d’enthousiasme. Un jour, je suis arrivé en avance à mon rendez-vous et j’ai trouvé la maison fermée à clé; je me suis assis pour attendre mon hôte et j’ai vite aperçu au loin un homme qui montait la côte à vive allure en transportant deux énormes paquets. J’avais cru reconnaître Jackson, mais je me suis dit qu’il s’agissait sûrement d’une personne plus jeune. De fait, c’était bien lui et quand je lui ai expliqué que j’avais éliminé cette possibilité, il m’a répondu qu’il se sentait pourtant plutôt jeune. Il était tout simplement allé aux provisions. Il adorait son art, bien sûr, et avait gardé ses habitudes d’aller travailler sur le motif régulièrement et de peindre son studio. Il était bien évident que pour lui, peindre était tout aussi essentiel que de respirer. Par ailleurs, quiconque le rencontrait avait vite fait de remarquer ses traits de caractère exceptionnels. D’une bonté exemplaire, il possédait en outre un sens de l’humour fort subtil. Il était très généreux et détaché des biens matériels. Il n’était surtout pas mesquin, ni méchant. Charmant et chaleureux, il était un véritable gentleman, un vrai grand Canadien.
À Manotick, et plus tard dans son studio de la rue MacLaren à Ottawa, il plaçait ses nouveaux sketchs sur la tablette de cheminée et me disait combien je pouvais en prendre. En raison de notre grande différence d’âge, nous ne nous appelions pas par nos prénoms. Je luis disais toujours « Doctor » Jackson (en effet, il était titulaire de doctorats honorifiques) et lui, monsieur Klinkhoff. Après m’avoir laissé examiner et admirer ses sketchs – parfois jusqu’à une douzaine à la fois --, il me confiait : « Monsieur Klinkhoff, vous pouvez en prendre trois. » Règle générale, il était inutile de discuter; je n’avais qu’à répondre : « Merci beaucoup. » Quant à ses prix, ils étaient nettement trop bas. Au début, il me vendait ses tableaux 75 $ pièce. Plus tard, il acceptait 100 $. Même à la fin des années 50, sketchs et toiles ne se vendaient pas facilement et, par conséquent, les prix s’en ressentaient. Cependant, lorsque ses œuvres furent mieux connues et que je l’ai informé que j’en demandais 300 $, il refusait toujours de hausser ses prix. « Faites ce que vous voulez, répliquait-il, je n’accepterai pas plus d’argent de vous que des autres; mes amis me donnent encore 75 $. » Il finissait chaque fois par affirmer qu’il avait suffisamment d’argent et n’avait ni envie, ni besoin d’en avoir davantage.
Jamais Jackson n’a dit quoi que ce soit de négatif au sujet des autres artistes si ce n’est qu’il se demandait bien comment une personne pouvait préférer créer une œuvre en studio quand la nature et en particulier le paysage canadien étaient là pour nous inspirer. D’après lui, il y avait de quoi fournir de l’inspiration à une foule d’artistes pendant des vies entières. Il ne prisait pas particulièrement Horne Russell pour les raisons qu’il a citées dans ses mémoires. Russell était le président de l’Académie royale canadienne pendant les années de formation du groupe des Sept. Lors de la tenue des expositions de l’Académie, Russell demandait à Jackson : « Devrais-je accrocher ma toile au centre de ce mur-ci ou to celui-là? » Par contre, il installait les peintures de Jackson bien haut dans quelque coin, sans autre cérémonie. En 1955, A.Y. Jackson se moquait bien de tout ça.
Un de mes compétiteurs de Montréal, qui désirait évidemment se procurer des sketchs de Jackson, n’a jamais vraiment compris les motifs du peintre. En effet, il lui parlait toujours de le mettre sous contrat et de s’occuper de toutes ses œuvres. Ainsi, personne ne pourrait se procurer ses tableaux à bon marché et il ferait beaucoup plus d’argent. Jackson trouvait l’idée bien saugrenue. Au cours de l’hiver, il peignait souvent des toiles pour moi. C’était pour lui du « travail », tandis que les sketchs représentaient presque un jeu, à tel point qu’il prétendait qu’il devait les donner et ne pas toucher d’argent pour ce plaisir!
L’été, à cette époque, je participais régulièrement aux camps d’alpinisme du Club alpin du Canada dans les Rocheuses, ce qui m’a donné l’occasion de rencontrer souvent le colonel Pat Baird, un professeur de géographie de l’université McGill et directeur de l’Institut arctique canadien. C’était un alpiniste chevronné et expérimenté avec qui j’ai eu le plaisir, à maintes reprises, de faire des ascensions dans les Rocheuses. Le professeur s’intéressait tout particulièrement à l’Île de Baffin qu’il avait visitée pour étudier les glaciers et pour faire un peu d’escalade. Les gigantesques montagnes qu’on y trouve – escarpements rocheux de quelque 6000 pieds à partir du niveau de la mer – étaient tout indiquées pour l’alpinisme; de plus, elles n’avaient pas encore été vaincues. Des Italiens et des Britanniques y revenaient à l’assaut tous les étés et Pat Baird désirait que les Canadiens soient au nombre des premiers à dominer ces montagnes. Il voulait diriger une équipe sous l’égide du Club alpin du Canada et m’a demandé de m’y joindre. Lorsque j’ai parlé de ce projet à Jackson, il a immédiatement formulé le désir de nous accompagner. Il souhaitait peindre de nouveau dans l’île Baffin et notre expédition lui permettrait de le faire à partir d’un camp de base. Je lui ai promis de déployer tous les efforts possibles en ce sens.
Quand je parlais à Jackson de mes ascensions dans les Rocheuses, il me racontait toujours ses voyages avec Harris et ses nuits à la belle étoile, sans tente, et parfois même sous une pluie diluvienne. Il se souvenait d’avoir porté de lourds sacs à dos renfermant son matériel de même que du gardien de parc dans la vallée Tonquin qui ne les avait jamais invités à entrer se mettre à l’abri lorsqu’il pleuvait, jusqu’à ce qu’il n’apprenne qu’Harris était également un théosophe! Jackson choisissait de peindre au pied des montagnes qu’il préférait d’ailleurs admirer à distance raisonnable. Il prétendait en effet que « Jim » MacDonald avait fait tout ça déjà et qu’il ne pouvait rivaliser avec lui.
Pat Baird entreprit d’organiser l’expédition à l’Île de Baffin en 1965 et se réjouissait d’emmener A.Y. Jackson. Le jeune médecin Jim MacDougall veillait à la santé de l’équipe et, à titre de peintre amateur talentueux, il était enchanté de partager sa tente avec l’artiste. Pour ma part, ce fut une grande déception que de ne pas pouvoir me joindre à l’expédition dans l’Île de Baffin. En effet, j’avais passé plusieurs étés à escalader les Rocheuses et cette année-là, j’avais promis à ma famille de visiter quelques pays d’Europe. Mes enfants avaient alors l’âge idéal pour profiter de cette expérience et n’allaient bientôt plus vouloir faire de voyages avec leurs parents. Par la suite, on m’a raconté que Jackson était généralement le premier à se lever et qu’il préparait le feu pour le petit déjeuner; il peignait toute la journée et souvent jusque tard dans la nuit. Quelques fois, il a exposé ses sketchs dans sa tente pour permettre aux membres de l’expédition de réserver ceux qui leur plaisaient pour 75 $. Il disait que cela l’aiderait à payer son billet d’avion. Avant de laisser aller les tableaux, il voulait les présenter en groupe et m’a demandé si j’accepterais de les exposer dans ma galerie. Inutile de dire que je considérais pareille demande comme un honneur. Le prestige d’une telle exposition me rembourserait largement mes efforts et mes frais. Jackson s’inquiétait surtout de me voir organiser une exposition sans avoir quoi que ce soit à vendre. Il a insisté pour peindre un certain nombre des petites toiles que je pourrais acheter, puis revendre pour m’indemniser. Cette façon de faire était caractéristique de cet homme qui, même s’il me faisait en fait une faveur, tenait à s’assurer qu’il ne prenait pas avantage de qui que ce soit. J’ai vendu quelques-unes de ces toiles par la suite, mais j’en ai conservé trois des plus belles pour en offrir une à chacun de mes enfants. Après l’exposition, nous avons envoyé les tableaux aux membres de l’expédition qui les avaient réservés et avons invité ces derniers à faire parvenir un chèque de 75 $ au peintre. Après plusieurs mois, quelques chèques n’avaient toujours pas été reçus. J’ai alors demandé à Jackson la permission d’envoyer un rappel. « Laissez tomber, m’a-t-il dit. » Geneva Jackson avait accompagné son oncle dans l’Île de Baffin. Quelques années plus tard, Pat Baird et Geneva se sont mariés.
Le Board of Trade de Toronto désirait se procurer une toile de grandes dimensions. J’avais montré à Jackson un sketch de la baie Georgienne qu’il voulait utiliser pour cette peinture. J’avais vendu le sketch mais le propriétaire a accepté de me le prêter quand je lui ai expliqué pourquoi. La toile mesurait au moins 30 pouces sur 40 pouces et Jackson a consacré beaucoup de temps et d’énergie à cette œuvre. À plusieurs reprises, il a mentionné qu’il ne peindrait plus jamais un tableau de cette taille. Le propriétaire du sketch s’est montré impatient et s’est mis à s’inquiéter vraiment sans raison. Il insistait pour qu’on le lui remette. Voyant la tournure des événements, Jackson a fait une autre peinture légèrement plus grande que l’original qu’il a retourné à son propriétaire. Le jour où il a lui-même emballé et expédié la toile, Jackson a subi une embolie dont il ne s’est jamais pleinement rétabli. Cela s’est produit vers 1969. Comme il était désormais incapable de vivre seul et d’être entièrement autonome, Bob McMichael a veillé à ce qu’il aille vivre à Kleinburg; en l’occurrence, c’était certainement la meilleure solution. Le peintre comptait de nombreux vieux amis à Toronto et pouvait ainsi finir ses jours à la fondation qui avait été instituée pour perpétuer et honorer la mémoire du group d’artistes que A.Y. Jackson avait non seulement aidé à former mais dont il était le plus ardent défenseur. Il est mort à Kleinburg, en 1974.
© Copyright Galerie Walter Klinkhoff Inc.
Ce texte provient du catalogue de l'Exposition rétrospective A.Y. Jackson, Galerie Walter Klinkhoff, 1990.
Expositions de l'artiste A.Y. Jackson à la Galerie Alan Klinkhoff:
A.Y. Jackson, Exposition de tableaux fait lors de l'expédition à l'île de Baffin, 1965;
A.Y. Jackson, 17ième exposition rétrospective, 1990. -
Mabel Lockerby
Exposition rétrospective 11 - 23 Septembre 1989 Galerie Walter Klinkhoff 16ième exposition rétrospective annuelle d'oeuvres d'arts d'importance faites par Mabel Lockerby et présentée par la Galerie Walter Klinkhoff.
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Robert Pilot
Exposition rétrospective 12 - 24 Septembre 1988 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition d'oeuvres fines faites par un peintre canadien de renom, Robert Pilot, présentée à la Galerie Walter Klinkhoff. -
Ethel Seath
Exposition rétrospective 14 - 26 Septembre 1987 Galerie Walter Klinkhoff 13e exposition rétrospective annuelle présentée par la Galerie Walter Klinkhoff, présentant les oeuvres d'Ethel Seath. -
F.S. Coburn
Exposition rétrospective 8 - 20 Septembre 1986 Galerie Walter Klinkhoff 14e exposition rétrospective annuelle d'oeuvres magnifiques par Frederick Simpson Coburn, A.R.C., présentée par la Galerie Walter Klinkhoff.
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René Richard
Exposition rétrospective 9 - 21 Septembre 1985 Galerie Walter Klinkhoff 12e exposition rétrospective annuelle présentant les oeuvres de l'artiste et homme by painter and passionné de l'extérieur, René Richard, A.R.C., offerte à la Galerie Walter Klinkhoff. -
Adrien Hébert
Exposition rétrospective 10 - 22 Septembre 1984 Galerie Walter Klinkhoff 11th Annual Retrospective Exhibition of fine works of art by Adrien Hébert, R.C.A., presented by Galerie Walter Klinkhoff. -
Exposition rétrospective Goodridge Roberts
Exposition rétrospective 12 - 24 Septembre 1983 Galerie Walter Klinkhoff 10th Annual Retrospective Exhibition of fine works of art by Goodridge Roberts, LL.D., R.C.A., O.S.A., presented by Galerie Walter Klinkhoff.
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Pegi Nicol MacLeod
Exposition rétrospective 13 - 25 Septembre 1982 Galerie Walter Klinkhoff 9th Annual Retrospective Exhibition of fine works of art by Pegi Nicol MacLeod, presented by Galerie Walter Klinkhoff.
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Prudence Heward
Exposition rétrospective 15 - 27 Septembre 1980 Galerie Walter Klinkhoff 7th Annual Retrospective Exhibition celebrating the works of art of Beaver Hall Group member, Prudence Heward, presented by Galerie Walter Klinkhoff. -
Marc-Aurèle Fortin
Exposition rétrospective 10 - 22 Septembre 1979 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition d'oeuvres extraordinaires par Marc-Aurèle Fortin, ayant été présentée à la Galerie Walter Klinkhoff.
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Sam Borenstein
Exposition rétrospective 22 Janvier - 5 Février 1979 Galerie Walter Klinkhoff Une exposition des superbes oeuvres réalisées par l'artiste montréalais, Sam Borenstein, ayant été présentée à la Galerie Walter Klinkhoff. -
Marc-Aurèle Suzor-Côté
Exposition rétrospective 12 - 24 Septembre 1977 Galerie Walter Klinkhoff 4th Annual Retrospective Exhibition of fine works of art by Marc-Aurèle Suzor-Coté, R.C.A., presented by Galerie Walter Klinkhoff. -
Kathleen Morris
Retrospective Exhibition 5 - 19 Juin 1976
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Clarence Gagnon
Exposition rétrospective 8 - 20 Septembre 1975 Galerie Walter Klinkhoff Second Annual Retrospective Exhibition at Galerie Walter Klinkhoff., celebrating fine works of art by Clarence A. Gagnon, R.C.A. -
Maurice Cullen
Exposition rétrospective 17 - 30 Septembre 1974 Galerie Walter Klinkhoff First Annual Retrospective Exhibition of fine works of art by Maurice Cullen, R.C.A., presented by Galerie Walter Klinkhoff. -
Randolph Hewton
Exposition rétrospective 3 - 18 Octobre 1962 Galerie Walter Klinkhoff RECOLLECTION OF RANDOLPH HEWTON FROM A.Y. JACKSON FOR GALERIE WALTER KLINKHOFF
Randolph Hewton's first art training was with William Brymner at the Art Association of Montreal, where he won the Wood Scholarship. With the assistance of some good friends in Lachine, Quebec, he was able to study in Paris for several years, and for a short time at the Academie Julian and later under Henry Caro-Delvaille.
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Œuvres sur papier par René Richard
Trappeur, bûcheron et dessinateur 1 Septembre 2017 Montréal Nous avons récemment fait l’acquisition d’un groupe d’illustrations magnifiques réalisées par René Richard (1895 - 1982) et elles ont inspiré cette réflexion portant sur cette figure iconique qu'est Richard; un artiste canadien important et authentique. Richard a longuement été considéré comme un personnage emblématique du Québec, province qui est devenue son foyer près de 30 ans après son arrivée au Canada, en provenance de la Suisse, alors accompagné de son père et de sa mère. -
René Richard
Trapper and artist, the “Tom Thomson of the North." 1 Août 2017 Two recently acquired works on paper by René Richard (1895-1982) are fine examples of the artist's works and have inspired reflection on his stature as an important and original Canadian artist.