L'Impressionnisme canadien : la peinture en plein air à l’honneur
Maurice Cullen peignant en plein air
L'impressionnisme est centré sur la peinture en plein air. Non seulement le sujet est souvent situé à l'extérieur, que ce soit dans des environnements urbains ou ruraux, mais les artistes ont également pratiqué l'acte de peindre à l'extérieur, en plein air. Ce style est synonyme de la capture des moments éphémères de lumière et de couleur. Il s'agit du plaisir de peindre. Les artistes impressionnistes au Canada réalisaient généralement une esquisse à l'huile sur place, en extérieur, sur un petit panneau ou pochade.
Maurice Cullen 1866-1934, The Devil's River near Mont-Tremblant, 1931 (vers).
Huile sur toile. 24 1/4 x 32 1/4 po (61.6 x 81.9 cm). Inventaire Galerie Alan Klinkhoff No. AK1176.
Cette œuvre est disponible pour achat.
Le tableau monumental de Maurice Cullen ci-dessus n'a pu être réalisé que parce qu'il a été capable de capturer la magnificence de la lumière et des couleurs sur le vif lors d’une randonnée en raquette, en immortalisant la scène sur une pochade. Comme nous l'avons noté ailleurs, « le processus de capture de l'instant dans une esquisse était l'événement créatif essentiel. » Lorsqu'il décide de traduire une esquisse en une œuvre de grand format, sur une grande toile, il le réalise plus tard dans son atelier.
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Ce processus de peinture en plein air n’a été rendu possible que grâce à une nouvelle évolution dans les fournitures artistiques : la disponibilité d’une boîte à pochade ou boîte à esquisses portable, un « atelier portatif en boîte [a portable studio in a box]». La boîte à esquisses contenait quelques pinceaux, des pochades/panneaux de petite taille et une sélection de peintures à l’huile en tubes. Soit dit en passant, bien que la peinture en tubes ait été disponible dès le milieu du XIXe siècle, l'intérêt croissant pour la peinture en plein air, en partie stimulé par les habitudes des impressionnistes, a conduit à une expansion de l'industrie des fabricants de peinture, développant une plus grande variété et quantité de couleurs pour les artistes. Avant cette évolution, les esquisses sur le vif auraient été réalisées par l’artiste à la mine de plomb sur papier, ou éventuellement à l’aquarelle sur papier. Ni l'un ni l'autre n'auraient pu recréer la tapisserie de lumière et de couleur de manière satisfaisante. Cette nouvelle capacité de faire des esquisses à l'huile en extérieur explique pourquoi si peu de dessins de Cullen existent.
James Wilson Morrice 1865-1924, South Portal of Saint-Jacques de Dieppe, 1909 (vers).
Huile sur panneau de bois. 6 x 4 7/8 po (15.3 x 12.3 cm).
Cette œuvre est disponible pour achat.
En regardant cette esquisse précieuse et délicatement peinte, on ne peut s'empêcher de penser à la série de 30 tableaux de Claude Monet sur la cathédrale de Rouen, où il était captivé par la lumière et la couleur sur la façade de la cathédrale à différents moments de la journée et dans des conditions variées. Ici, Morrice s'inspire spontanément d'un événement similaire.
« Les petits croquis de Morrice sont de véritables pochades, petits tableaux de poche, qu'il gardait dans la boîte en se promenant. Lorsqu'une scène l'intéressait, il en faisait une esquisse rapide. Plus tard, Morrice transformera certaines de ces petites esquisses en tableaux plus grands, bien que, le plus souvent, le processus de capture de l'instant dans une esquisse soit l'événement créatif essentiel. Morrice, peintre polyvalent et souvent spontané, possédait plusieurs de ces boîtes, car elles étaient d'une importance cruciale pour sa façon de travailler ».
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Robert Pilot 1898-1967, Schooner Loading, 1919.
Huile sur panneau. 10 3/4 x 14 po (27.3 x 35.6 cm).
Cette œuvre est disponible pour achat.
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Autumn in Charlevoix, 1923 (vers).
Huile sur panneau. 6 x 9 po (15.2 x 22.9 cm).
Inventaire Lucile Rodier No. 149.
Cette œuvre est disponible pour achat.
Se promenant dans la nature avec sa boîte à esquisses sur l'épaule, Clarence Gagnon a pu capturer en peinture la splendeur de la lumière et des couleurs qu’offrait cette scène. Il s’agit d’une composition véritablement belle et entièrement naturelle d'arbres d'automne, d'un ruisseau en mouvement, avec en toile de fond des maisons et un ciel bleu surmonté de nuages blancs et ondoyants. L'héritage le plus important de Clarence Gagnon pour les collectionneurs d'art canadiens est la qualité et la quantité d'esquisses en plein air qu'il a réalisé dans la région de Charlevoix autour de Baie St-Paul.
Ses panneaux à esquisses biseautés, typiquement de 5" x 7" ou 6" x 9", sont immédiatement reconnaissables et uniques dans l'art canadien.