Bloguele Juin 22, 2017

Exposition Hommage aux 65 Ans de Carrière de John Little

John Little, A.R.C. (né 1928), Rue Poupart - Lafontaine d'autrefois, Montréal, 1974 

En novembre 2017, dans nos galeries de Montréal et de Toronto, nous célébrerons les 65 années de contribution de John Little à la peinture canadienne. Pour en savoir davantage sur le sujet, ou pour soumettre les photographies et les détails de vos tableaux de John Little, prière de communiquer avec nous à info@klinkhoff.ca.

« Ayant choisi de peindre principalement les villes de Montréal et de Québec, avec une intégrité, une humilité, un humour, un dévouement et une passion consommés, John Little est le plus éminent artiste de la peinture urbaine de sa génération. »

John Little est le plus éminent artiste canadien de la peinture urbaine de son époque. Même si les lieux peints par l'artiste se limitent à Montréal et Québec, son message trouve un écho dans toutes les zones urbaines d'Amérique du Nord qui ont été soumises à la suburbanisation de l'après-guerre et au renouvellement urbain subséquent; une « rénovation urbaine » qui a souvent entraîné l'éviscération des quartiers centraux des villes. John Little est un artiste canadien original dont le discours s'approche parfois de celui des Américains Reginald Marsh, Edward Hopper et John Sloan.  Nous sommes enclins à considérer John Little comme le Jane Jacobs de la peinture canadienne.

 

John Little est un artiste unique, se démarquant par une intégrité, une humilité et un dévouement hors pair. Sa carrière d'artiste professionnel débute aux alentours de 1951, l'année où l'éminent marchand d'art canadien William Watson commence à exposer et à vendre les tableaux de Little.

 

En 1957, alors que Watson se prépare à fermer sa galerie, il recommande le jeune Little à Mme Shima, de Continental Galleries. Peu après que mon père, Walter Klinkhoff, ait déménagé sa galerie sur la rue Sherbrooke, John Little accepte avec générosité de partager la distribution de ses œuvres entre les deux galeries, Continental et Walter Klinkhoff.

 

Son message s'articule beaucoup comme un documentaire pictural, racontant l'évolution d'innombrables villes nord-américaines. Il constitue un hommage aux racines de la ville; autant de ses beaux et chics quartiers que des secteurs « sans prétention » des quartiers centraux ethniques, peuplés par les immigrants. Son œuvre décrit les quartiers originaux de la ville, à l'époque et aux endroits où le centre-ville était encore habité.   

 

J'ai eu moi-même l'honneur d'être le « porte-parole désigné » de John, en 1994, lorsqu'il a accepté de faire une présentation dans le cadre d'une série de conférences sur Montréal dans les arts, l'architecture et la littérature, organisée par le programme culturel canadien du Musée des beaux-arts de Montréal. Robert MacNeil avait été invité pour parler de Montréal dans la littérature, ainsi que l'architecte John Patkau et l'artiste-peintre John Little, que je représentais.

 

Même si je le connaissais depuis toujours, il n'a jamais été quelqu'un qui parlait beaucoup de lui-même ou de son travail.  Ma seule condition, pour accepter ce privilège de lui servir de porte-parole, était de pouvoir le rencontrer avec Lorraine pour, essentiellement, m'entretenir avec eux. (Ils ont en effet toujours formé une équipe, discrets au point de passer pour reclus. Au moment de notre entretien, après 41 ans de mariage, ils n'avaient été séparés au total que trois semaines, pas plus!) En trois rencontres, j'ai pris beaucoup de notes. Ces entrevues sont probablement les seules qu'il ait jamais accordées. Cette précieuse source nous aide à rédiger le texte accompagnant l'exposition que nous préparons pour rendre hommage à John Little qui, fort d'une carrière de 65 années, a maintenant bien entamé sa 90e année.

 

Plus de trois décennies se sont écoulées depuis la dernière exposition solo de John Little et d'innombrables personnes, auteurs, collectionneurs et marchands d'art, dont nous-mêmes, lui ont demandé l'autorisation de procéder à un hommage à son œuvre. Fidèle à son caractère modeste, humble et quelque peu téméraire, il a toujours rejeté les propositions. Aujourd'hui, toutefois, se reconnaissant lui-même le statut de « retraité », John Little a donné son accord et sa bénédiction à notre exposition hommage. Nous désirons y montrer le meilleur de John Little, en expliquant ses préoccupations artistiques, parfois dans ses propres mots. Nous croyons que tous les aspects exposés, pris ensemble, démontreront l'exceptionnelle contribution de Little au discours de la peinture urbaine canadienne, un apport qui demeure inégalé par aucun autre artiste ou peintre de sa génération.   

 

Alan Klinkhoff, le 8 juin 2017

 

 

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