Bloguele Décembre 20, 2012

Bilan de l'année 2012

Cliquez sur ce lien pour voir notre rétrospective de 2012. Cornelius Krieghoff (1815-1872)  |  Ferme d'habitants, vers 1856

 

Pour moi, l’événement marquant de cet automne a été sans l’ombre d’un doute l’exposition Le Canada en peinture. Tom Thomson et le Groupe des Sept présentée à la Galerie McMichael de Kleinburg en Ontario et savamment organisée sous la direction de Victoria Dickenson. Il s’agit de la même exposition que certains chanceux ont eu le plaisir de voir et d’admirer d’abord à Londres, puis à Oslo; à l’origine, elle ne devait pas être présentée au Canada.

 

Comme les nombreuses critiques à ce jour ont toutes été élogieuses, je me permettrai tout simplement d’ajouter qu’à mon humble avis, je ne crois pas qu’il y ait meilleur endroit pour voir cette collection qu’à la Galerie McMichael où j’y ai vécu des moments inoubliables en compagnie de mon épouse Helen, de mon fils Jonathan et d’un collectionneur d’objets d’art des plus enthousiastes originaire de Vancouver, mais qui était en visite dans la région de Toronto à ce moment-là. Je savais que je me m’exposais à d’éventuelles crises de nostalgie en m’y rendant parce que le McMichael est véritablement un endroit de pèlerinage où je suis allé à quelques occasions au cours des 50 dernières années et où chacune de mes visites a été aussi stimulante, sinon plus enrichissante, que la précédente.

 

Sur le plan des affaires, l’automne 2012 a donné lieu connu à quelques moments-phares comme en témoignent les images qui accompagnent le présent article. La qualité des œuvres d’art qui y sont présentées est tout à fait explicite. Notez par ailleurs que l’un des privilèges de notre profession est de connaître les familles et les histoires des propriétaires antérieurs de même que celles de la nouvelle génération de collectionneurs d’œuvres d’art.

 

Jean Paul Lemieux (1904-1990)  |  Mlle Knight (femme au parapluie, 1912), 1961

 

Au cours des dernières semaines, on m’a demandé de commenter une récente série de ventes aux enchères d’œuvres d’art canadien. Certaines personnes m’ont déjà accusé de traiter avec trop de sévérité les ventes aux enchères. Quant à moi, je crois qu’il y a eu très peu d’œuvres d’art de qualité, le cas échéant, qui ont été vendues aux enchères cette saison et qui auraient pu trouver preneur à meilleur prix même si elles avaient été vendues par des marchands qui privilégient la formule de gré à gré comme nous de la Galerie Walter Klinkhoff à www.klinkhoff.com ou par d’autres galeries comme celles que l’on retrouve parmi les membres de l’Association des marchands d’art du Canada à www.ad-ac.ca. Si je tiens compte d’un écart de prix pouvant atteindre 30 %* de plus entre ce que reçoit l’encanteur de l’acheteur et ce qu’il remet au vendeur qui a lui a confié son objet d’art en consignation, je peux vous assurer que tout vendeur d’une œuvre d’art de grande qualité fera nettement une meilleure affaire en traitant avec nous; de fait, il arrive parfois même que nos ententes de gré à gré avec des vendeurs soient totalement dépourvues de tout risque financier.

 

Il y a eu trois ventes aux enchères à Toronto à la fin de novembre et les résultats parlent d’eux-mêmes : en effet, deux de ces encans ont enregistré un record ou presque au chapitre des ventes puisqu’ils ont pris fin avec un pourcentage très élevé de lots invendus. Quant au troisième événement, il aurait sans doute pu connaître de meilleurs résultats s’il n’y avait pas eu cette importante, et selon ce qu’on m’a dit, cette extraordinaire fonction sociale qui s’est déroulée le même soir au McMichael, ce qui, vous vous en doutez bien, a tenu les acheteurs sérieux loin des encans. Compte tenu peut-être de la vive concurrence omniprésente lors d’encans, on peut sans doute expliquer certains achats par des estimations et des prix de réserve beaucoup trop faibles acceptés, sinon suggérés, par les encanteurs eux-mêmes.

 

De même, on peut justifier la vente de certaines œuvres à des prix très modestes en raison de l’inondation d’œuvres d’art qui se produit, lors de la tenue de tels événements, sur un marché relativement petit et qui doivent être vendues en moins d’une semaine. Manifestement, il y aura toujours des toiles de qualité qui passeront dans les mailles du filet. Chapeau à la société Walker's Fine Art & Estate Auctioneers Inc. d’Ottawa qui est parvenue à s’approprier une plus grande part du marché des ventes aux enchères d’œuvres d’art canadien et à créer son propre créneau en se spécialisant dans les encans d’objets d’art inuit.

 

Par ailleurs, je suis obligé d’avouer que le cyberespace nous a permis de croître en demeurant plus près de nos précieux clients, acheteurs et vendeurs et en créant de nouvelles et mutuellement bénéfiques relations avec de « nouveaux amis » qui nous ont trouvés par hasard en navigant sur Internet à la recherche de sérieuses galeries d’art canadien et de valeureux conseillers. Nous vivons dans un monde tout à fait stimulant.

 

Randolph Hewton (1888-1960)  |  Village, bas St-Laurent, vers 1925

 

Vous pouvez être certains que nous allons continuer de développer nos affaires et de poursuivre notre évolution dans l’univers de l’art canadien avec pour objectif de toujours mieux servir nos clients, de valider et d’enrichir les collections existantes et de conseiller les éventuels vendeurs d’œuvres d’art d’importance. Indépendamment du succès de nos démarches sur Internet et de notre service de transport d’œuvres d’art des plus fiables, nous sommes pleinement conscients que nous devrions faire davantage d’efforts pour rencontrer nos clients, acheteurs et vendeurs dans le but bien avoué de mieux comprendre leurs intérêts et besoins.

 

En terminant, ma famille, y compris ma mère, Eric, Jonathan, Helen (que bon nombre d’entre vous a rencontrée) ainsi que les dévoués membres qui forment l’équipe exceptionnelle de la Galerie Walter Klinkhoff, à savoir Johanne, Lynn et John, se joignent à moi pour vous remercier de la confiance dont vous nous témoignez et pour vous souhaiter de belles et bonnes fêtes de fin d’année. Au plaisir d’encore mieux vous servir en 2013!

 

Le calcul se fonde sur l’hypothèse que les commissions demandées sont les commissions de détail normales auxquelles peuvent s’ajouter les primes d’assurance ainsi que les frais de catalogage et d’illustration, le cas échéant.

 

Copyright 2012 © Alan Klinkhoff

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