Un marché d'encan incertain
Le diable est dans les détails, partie I
Nous sommes toujours convaincus que, si vous vendez de gré à gré vos œuvres d’art de très grande qualité en recourant aux services d’un marchand d’objets d’art reconnu, vous pouvez maximiser votre gain financier et minimiser, voire éliminer, votre risque financier. À preuve : tout simplement en examinant les résultats enregistrés lors de trois importantes ventes aux enchères qui ont eu lieu dans les dix jours qui ont précédé la rédaction du présent bulletin, j’en arrive à la conclusion que la plus grande qualité des encanteurs objets d’art canadien par rapport aux marchands ou galeries d’œuvres d’art que je connais au Canada est, sans conteste, leur habilité ou leur aptitude à rédiger et à diffuser des communiqués de presse. Sur le marché canadien, quand un encanteur enregistre des ventes dont l’agrégat financier s’élève à 10 000 000 $ ou encore à 20 000 000 $, nous nous disons manifestement qu’il s’agit de tout un exploit… pour ledit encanteur qui se voit récompenser à coup de millions pour ses efforts. Cependant, pareil succès peut, dans bien des cas, masquer ce que reçoivent réellement, en termes d’argent, les personnes qui ont laissé leurs œuvres d’art en consignation. Et comme le dit si bien l’adage : « Le diable se cache dans les détails. » Alors, si vous le voulez bien, nous allons regarder d’un peu plus près ces « détails ». Arthur Lismer a connu, cette année, une bonne saison de ventes aux enchères. Holgate a en a connu, lui aussi, une brillante. Quant à Robinson, eh bien, je ne connais pas beaucoup de marchands d’objets d’art qui feraient attendre un client très longtemps surtout quand il est prêt à payer 500 000 $ pour une toile exceptionnelle de l’artiste. Quant aux autres toiles Robinson qui ont été offertes sur le marché, elles n’ont pas, selon moi, remporté un très grand succès. Je tiendrais essentiellement le même propos pour ce qui est des œuvres de Jean-Paul Lemieux proposées cette saison. Dans le cas de Milne, je ne me rappelle pas avoir vu autant de ses toiles, et d’excellente facture soit dit en passant, ne trouver aucun preneur (personnellement, j’aurais aimé avoir eu 150 000 $ ou 200 000 $ pour acheter une œuvre d’art dans le but de décorer mon foyer…). Pour ce qui est des œuvres de Harris, de McDonald, de Casson, de Fortin et de Jackson, il y a eu de bonnes affaires. Vous allez peut-être penser que je suis fou, mais je crois toujours que la superbe toile de Lawren Harris, Montreal River, était une aubaine. De leur côté, les œuvres de Tom Thomson n’ont pas fait le poids. D’ailleurs, l’une des Thomson proposées à la vente montre bien qu’il est périlleux de remettre en vente, même à un prix nettement moindre, une toile qui ne s’est pas vendue lors d’un encan précédent. À l’occasion d’une discussion amicale que j’ai eue avec un collectionneur d’objets d’art, celui-ci a été quelque peu étonné quand je lui ai fait remarquer que je croyais que la toile de Harris, offerte à quelque 2,8 millions de dollars, n’était pas particulièrement chère. Je vous avouerais même que ce gentleman prenait grand plaisir à m’écouter, surtout après m’avoir appris qu’il en avait fait l’acquisition. J’ai terminé notre entretien en lui soulignant qu’il devait s’estimer heureux dans les circonstances compte tenu qu’il n’y a pas beaucoup d’acheteurs d’œuvres d’art sur le marché actuellement qui peuvent se permettre des achats de 3 000 000 $. Par ailleurs, dans le cadre d’un échange de courriels avec un client, celui-ci m’a fait observer que les résultats de cette année semblaient inférieurs à ceux de l’an dernier, et ce, même si notre économie de mai-juin 2010 est plus vigoureuse que celle de mai-juin 2009. Cette observation m’a fait penser à quelque chose que j’avais déjà écrit et qui portait sur l’abondance de l’offre et, parfois même, sur la surabondance de l’offre à laquelle nous pouvons assister pendant la saison des ventes aux enchères. À preuve : cette année, il y a eu, entre autres, des œuvres en provenance de deux successions qui ont été offertes aux enchères; à mon avis, au total, il y avait trop d’œuvres de grande qualité – plus que l’an dernier – qui étaient proposées à un nombre d’acheteurs potentiels sensiblement le même que celui de l’an dernier. À cela s’ajoutent les raisons que j’ai déjà avancées dans des bulletins d’information précédents, à savoir que les marchands d’objets d’art qui auparavant naviguaient sur le Web et faisaient main basse sur les aubaines en un rien de temps sont aujourd’hui « handicapés » parce qu’ils ne peuvent plus profiter de ces occasions d’achat, ce qui a pour effet de faire baisser quelque peu les prix de vente des œuvres d’art de très grande qualité. De notre côté, nous, de la Galerie Walter Klinkhoff, préparons fébrilement notre exposition commerciale qui commencera à la mi-août. Alors, si vous songez à vendre une de vos œuvres d’art d’importance, nous nous invitons à nous contacter pour une consultation confidentielle. Puis, en septembre, nous tiendrons notre exposition annuelle rétrospective qui, cette année, mettra en vedette John Fox, un grand artiste de Montréal dont l’évolution et le rayonnement sont, selon nous, vraiment spectaculaires. Cette exposition sera présentée à notre Galerie et, aussi, sur notre site Web à compter du 11 septembre. En terminant, je vous signale que nous préparons une exposition commerciale d’une importante collection de gravures de Clarence Gagnon que nous aimerions vendre au complet à un seul et unique collectionneur. Si vous êtes un adepte des gravures de Gagnon, sachez qu’il vous faudrait tout une vie pour réaliser pareille collection. Nous vous communiquerons tous les détails un peu plus tard. Restez à l’écoute! Comme avec tous nos bulletins de nouvelles, nous vous encourageons à nous faire parvenir vos commentaires. N'oubliez surtout pas d'aller voir notre profil sur: Facebook Twitter MySpace