C.C., O.Q., LL.D., A.R.C. Canadien, 1906–1988
« La couleur de Pellan? Quel enchantement! Nous sommes portés d'une joie à l'autre: elle brille, elle éclate, elle vibre et résonne avec intensité. » Maurice Gagnon, tiré de Pellan, 1943

Alfred Pellan est né à Québec le 16 mai 1906. Il étudie à l'École des beaux-arts de Québec, de 1920 à 1925. Alors qu'il n'a que 16 ans, La Galerie nationale du Canada achète sa toile intitulée Un coin du vieux Québec. En 1926, il obtient la première bourse d'études en arts du gouvernement du Québec, ce qui lui permet de partir étudier à Paris, où il habite jusqu'en 1940. De 1926 à 1930, Il étudie à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, et en 1928, il reçoit le premier prix de peinture. En 1935, il remporte le premier prix à l'exposition d'art mural. Il étudie dans les académies de la Grande Chaumière, de Colarossi et de Ranson. Durant son séjour à Paris, il fréquente Picasso, Matisse, Derain et Dali.

 

En 1940, Pellan revient au Canada à cause de la Deuxième Guerre mondiale et s'installe à Montréal. Il ramène des œuvres de Paris, mais ses oeuvres cubistes et surréalistes sont considérés comme trop avant-gardistes pour ce Québec encore plutôt conservateur et il en vendra peu. Pour vivre, il devient professeur à l'École des beaux-arts de Montréal, de 1943 à 1952. Durant cette période il commence à illustrer des recueils de poésie et conçoit des costumes et des décors pour le théâtre. Il est de plus en plus attiré par le surréalisme et développe un style unique et nouveau. Il produit des œuvres aux couleurs saisissantes, très complexes et texturées. En 1948, il forme Prisme d'Yeux, un groupe d'artistes libres de toute idéologie restrictive.

 

En 1952, Alfred Pellan reçoit une bourse de la Société royale du Canada et retourne à Paris jusqu'en 1955. Il devient le premier Canadien à exposer au Musée national d'art moderne de Paris. Lorsqu'il revient au Canada en 1955, de nombreuses expositions ainsi que des commandes pour des toiles et des peintures murales l'attendent. Pellan s'est mérité plusieurs distinctions et récompenses, dont le prix Louis-Philippe-Hébert (1972) et le prix Paul-Émile-Borduas (1984). En 1985, il est nommé officier de l'Ordre national du Québec. Une exposition permanente lui est consacrée au Musée national des beaux-arts du Québec.

 

Alfred Pellan est décédé le 31 octobre 1988, à Laval.

 

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