« À mon retour au Canada après avoir étudié presque quatre ans mon métier de peintre en Europe, j’ai décidé de consacrer mes quelques talents et compétences en ce domaine à la production d’une série de tableaux qui illustreront les autochtones et les paysages nord-américains. » Paul Kane, traduction de l’anglais, préface de Wanderings of an artist among the Indians of North America (1859).

Paul Kane est né au mois de septembre 1810, à Mallow, dans le comté de Cork (Irlande). En 1819, sa famille et lui viennent s’installer à Toronto (Canada). Il est le cinquième enfant d’une famille de huit. À la fin des années 1920, il entame une carrière en tant que peintre de mobilier décoratif. Il exercera ce métier à Toronto puis à Cobourg, où il vivra entre 1834 et 1836. Comme il a étudié la peinture, Kane accepte de plus en plus de commandes de portraits et il devient bientôt portraitiste ambulant.

Sous les conseils de James Bowman, un peintre New-yorkais avec qui il s’est lié d’amitié, dès 1836, et ce pendant quatre ans, Kane visitera Rome, Naples, Florence, Venise et Londres, pour parfaire ses connaissances en arts et sa maîtrise des couleurs. À Londres, il rencontre l’artiste américain George Catlin. S’étant donné comme mission de représenter et de témoigner du mode de vie des peuples des Premières Nations que l’artiste croit destinés à disparaître au contact des Européens, Caitlin peint plus de 48 peuples amérindiens vivant sur le territoire américain. L’oeuvre de ce dernier influencera grandement la pratique artistique de Kane qui s’engagera lui aussi rassembler un bilan visuel montrant les peuples autochtones, cette fois, vivant au Canada.

En 1845, Kane entreprend un voyage sur la côte-Ouest Canadienne qui durera trois ans. L’artiste se fixe comme objectif de peindre les Ojibways le plus fidèlement possible, tout en respectant les préceptes et caractéristiques de la tradition de la peinture européenne. Ce traitement pictural européanisé de l’image lui assure les faveurs des mécènes. Pour ce travail, il sera tout autant qualifié de « documentaliste » et de peintre d’atelier. Lors de cette expédition sur le terrain, l’artiste bénéficie du support financier de sir George Simpson de la Compagnie de la Baie d’Hudson, qui lui offre gracieusement pension et transport lors de ses déplacements sur le territoire de la compagnie. Simpson fait commande d’une douzaine de dessins ayant comme sujet la vie autochtone. En 1955, Kane expose quelques uns des ses tableaux à l’Exposition universelle de Paris. À la suite de son voyage, en 1859, Kane publie un ouvrage basé sur ses croquis de voyage Wanderings of an artist among the Indians of North America (Promenades D’un Artiste Parmi Les Indiens Du Nord, 1961).

En 1953, dans la ville de Toronto, Kane prend comme épouse Harriet Clench de Cobourg et fonde avec elle une famille. Ils auront ensemble quatre enfants.Kane meurt soudainement à l’âge de 61 ans. Il est enterré au cimetière St. James de Toronto.

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