Revue de l'année 2015
2015 a été une année mémorable pour la Galerie Alan Klinkhoff / Alan Klinkhoff Gallery. La qualité des œuvres que nous avons vendues à de nouvelles générations qui en assureront la conservation était exceptionnelle, et nous sommes reconnaissants envers les clients et amis qui ont encouragé par leurs acquisitions le développement de nos galeries à Montréal et à Yorkville. L’esprit d’équipe et un engagement considérable en énergie et planification, sans oublier l’investissement financier, ont permis à notre famille de réaliser le démarrage de deux « jeunes pousses » en deux ans. Bien que nous n’ayons pas enregistré de statistiques précises, nous pouvons dire avec une quasi certitude qu’au cours des quinze dernières années, le Grand Toronto a représenté plus de la moitié de notre chiffre d’affaires. Aujourd’hui, alors que Jonathan s’occupe de ce secteur et que Craig, Helen et moi gérons la galerie de Montréal, tout en travaillant régulièrement à la galerie de Toronto, nous sommes plus aptes à servir les besoins en art de notre clientèle existante et, naturellement, d’accroître cette communauté de collectionneurs d’œuvres d’art. Depuis plus de quatre décennies, notre galerie de Montréal offre un lieu où collectionneurs, étudiants, artistes et universitaires peuvent s’arrêter en passant pour causer, partager leur intérêt pour l’art, et aussi acheter, s’ils le désirent! La Alan Klinkhoff Gallery du 113 Yorkville offre à nos amis du Grand Toronto les mêmes possibilités de renforcer nos relations dans notre intérêt mutuel.
Un avantage supplémentaire de notre présence dans le Grand Toronto a été de favoriser la mise en vente d’œuvres d’art que notre famille a vendues à des familles établies dans la région depuis plus de soixante ans, œuvres vendues aux générations précédentes par Blair Laing et sa famille, Philip & Allan McCready, ainsi que par d’autres marchands d’art reconnus dont les galeries sont maintenant fermées. Nous sommes maintenant en mesure de mieux servir les collectionneurs du Grand Toronto, non seulement en leur vendant des œuvres, mais en vendant pour eux. L’année 2015 a été marquée par un nombre significatif d’œuvres d’art que nous avons reçues de collectionneurs de Toronto pour fins de vente ou que nous avons vendues à des amis dans cette région. Il est à noter, toutefois, que, bien que nous ayons agi pour le compte d’une collection de Toronto, le très important tableau de Frederic Marlett Bell-Smith (1846 – 1923), Alert Bay ‘Yalis’ (1909), a été vendu à un collectionneur résidant au Québec, pour un prix record pour ce peintre.
Nous avons inauguré notre vitrine par une exposition-vente d’œuvres du Groupe du Beaver Hall, en profitant de la célébration de l’héritage de ces artistes par la remarquable exposition itinérante Une modernité des années 1920 à Montréal - Le Groupe de Beaver Hall, qui va quitter le Musée des beaux-arts de Montréal pour se diriger vers Hamilton, Windsor et Calgary. Notre famille a fait la promotion de leurs œuvres depuis des décennies; The Montreal Gazette écrivait, en 1997, que la Galerie Walter Klinkhoff « a contribué à faire connaître au public les femmes artistes du Groupe du Beaver Hall ». Notre exposition-vente, concurremment avec l’exposition du musée, a encouragé certains collectionneurs à acheter chez nous d’excellentes œuvres d’art, alors que d’autres ont profité de l’occasion pour en vendre par notre intermédiaire. Nous avons été fiers de présenter à Montréal l’exposition Artistes dans la ville de Montréal, avec une formidable sélection d’œuvres de Paul Caron, Philip Surrey, Kathleen M. Morris, Doug Lawley, Lorne Bouchard, John Little et Claude Hazanavicius. Elle était aussi accompagnée de textes instructifs.
Nous désirions depuis longtemps parler de la grande importance de l’œuvre de John Little, mais nous nous étions abstenus jusqu’à maintenant, principalement par respect pour Little lui-même, car il est incroyablement modeste, timide et réservé. Au risque d’encourir sa désapprobation, nous avons rédigé quelques pensées largement inspirées par une série d’entrevues que M. Little nous a accordées en 1994, les seules, à notre connaissance, qu’il ait accepté de donner. Nous avons été soulagés et ravis de recevoir de lui, au début de la nouvelle année, un aimable mot d’appréciation. S’il y a une Jane Jacobs dans l’histoire de l’art canadien, c’est sûrement lui.
Pour décrire convenablement quelques-unes des œuvres que nous avons vendues en 2015, nous avons invité des amis et collègues reconnus dans le milieu universitaire ou muséal à apporter leur contribution. Nous avons bénéficié de l’expérience et de l’expertise de Mario Béland, Ph.D., FRSC pour Pain de sucre des chutes Montmorency, vers 1870 de John B. Wilkinson (Active 1865 – 1907); de Conrad Graham, conservateur des arts décoratifs (retraité) au Musée McCord, pour Jeu de crosse à McGill, vers 1859 de James Duncan, A.R.C. (1806-1881) ; de François-Marc Gagnon, PhD. OC., pour une œuvre Sans Titre, 1968 de Guido Molinari, O.C., A.R.C. (1933-2004). Jacques Des Rochers, conservateur de l’art québécois et canadien antérieur à 1945 au Musée des beaux-arts de Montréal, a publié un article impressionnant pour défendre l’achat par son comité d’acquisition d’une œuvre de William Brymner, P.A.R.C., O.S.A. (1855-1925), Thé de l'après-midi, 1884, composition d’une qualité exceptionnelle que nous avions acquise et que Jacques a réussi à faire acheter par le Musée. Nous suggérons à ceux de nos collectionneurs qui s’intéressent aux œuvres importantes de l’ouest canadien de porter une attention particulière à un tableau de René Richard R.C.A. (1895-1982) illustré ici. « Slim », comme on l’appelait affectueusement, était originaire de la Suisse, mais il est devenu très tôt un véritable trappeur canadien après que sa famille se soit installée à Cold Lake, Alberta. L’œuvre remarquable de Frederic Marlett Bell-Smith, A.R.C., O.S.A. (1846-1923) , Alert Bay, ‘Yalis, 1909, méritait une recherche plus approfondie que ce que nous pouvions lui accorder, mais nous avons été étonnés, voire stupéfaits, de découvrir qu’alors qu’on avait attaché une énorme importance aux belles aquarelles d’Alert Bay par Emily Carr, en 1909, deux grands tableaux à l’huile de Bell-Smith, de la même année et documentés, n’avaient reçu qu’une mention.
Le charmant pastel Printemps, la rivière Caché vers 1925, par Maurice Cullen, A.R.C. (1866-1934), traite la célèbre rivière avec une grande sensibilité. Cette composition, ainsi que la grande toile dont nous disposons actuellement, Mars, La Rivière Caché vers 1920, témoignent toutes les deux de l’énorme influence de Cullen sur le Groupe des Sept et le Groupe de Beaver Hall. Alors que plusieurs collectionneurs d’art, séduits par l’excitation et le glamour des vernissages et des premières, sont heureux de dépenser de larges sommes pour l’acquisition d’œuvres d’artistes qui ne méritent même pas une remarque dans les Annales d’histoire de l’art canadien et qui seront ignorés par le marché, Cullen représente incontestablement une valeur sûre! Craig et moi avons fait un rapide voyage en voiture le long de la rive sud du Saint-Laurent pour visiter l’Isle-aux-Grues et de là, passé Rivière-du-Loup, acquérir une des plus belles œuvres de Marc-Aurèle Suzor-Coté A.R.C. (1869-1937) qu’il nous ait été donné de voir sur le marché, La Rivière Magog en hiver, 1913. Nous lui avons trouvé un foyer où elle sera appréciée au milieu d’une des plus belles collections en existence aujourd’hui.
Grâce à notre vitrine de Toronto et à notre site www.klinkhoff.ca, toujours en développement, l’héritage de Sam Borenstein (1908-1969) continue de croître au-delà de sa clientèle traditionnelle. Mon père a toujours été un grand admirateur de l’œuvre de Borenstein. Sa veuve, Judith, et leurs enfants ont contribué à maintenir son œuvre dans la mire des collectionneurs avisés, et il est passionnant de voir ce marché s’accroître.
Juste avant de terminer l’année 2015, nous avons acheté et vendu Feu vert, 1962 de Alfred Pellan, C.C. O.Q. (1906-1988), une autre œuvre importante illustrée ici. Feu vert et Rectangle Rouge sont deux toiles de Pellan que nous sommes fiers d’avoir mises sur le marché. Nous nous en voudrions de ne pas mentionner aussi Rouge de Jean McEwen (1923 - 1999), une œuvre de 1963 et un triomphe du maître. Et il y en a encore beaucoup plus, trop nombreuses pour être mentionnées.
Depuis le début de 2016, Craig, Jon, Helen, Karen, Natalie, Anna et maintenant Justine étudient de meilleures façons de partager l’expertise et les œuvres d’art de nos galeries sur le site www.klinkhoff.ca , ainsi que des moyens plus efficaces pour les clients d’acquérir de nouvelles œuvres d’art chez nous. Nous espérons pouvoir partager le fruit de ces initiatives au cours du deuxième trimestre.
Le 18 mars 2016, nous allons inaugurer une nouvelle édition de l’exposition-vente sur le Groupe de Beaver Hall dans notre galerie de Yorkville (voir www.klinkhoff.ca pour informations). Nous avons récemment acquis d’autres œuvres par Adrien Hébert, Kathleen Morris, Anne Savage, A.Y. Jackson et Randolph Hewton, et nous comptons continuer à tenir des expositions-ventes d’œuvres du Groupe de Beaver Hall, pendant que Une modernité des années 1920 à Montréal - Le Groupe de Beaver Hall poursuit sa tournée. Nous sommes confiants que la qualité des toiles du Groupe de Beaver Hall et la documentation historique contenue dans le catalogue complet et abondamment illustré continueront d’encourager les collectionneurs d’art canadiens, qui auparavant n’en saisissaient peut-être pas l’importance, à ajouter des toiles de qualité du Groupe à leurs collections. À notre avis, en plus de leur importance au plan esthétique et historique, elles représentent une excellente valeur financière dans un marché en surchauffe.
Pour les collectionneurs qui possèdent de belles œuvres du Groupe de Beaver Hall et qui songent à s’en départir, ce serait une excellente occasion de vente. Nous invitons les vendeurs potentiels d’œuvres d’art du Groupe de Beaver Hall à nous contacter pour une consultation confidentielle. (info@klinkhoff.ca) Nous avons l’intention de poursuivre le thème des scènes urbaines et de l’étendre à l’échelle du Canada urbain. Nous espérons exposer d’autres scènes urbaines par Albert Franck, Kathleen Morris, Nora Collyer, Molly Bobak, et possiblement une toile de Lawren Harris de sa serie « In the Ward » ou bien une toile d’Earlscourt si nous réussissons à en dénicher une pour la vente. Nous invitons aussi les vendeurs potentiels d’œuvres d’art urbain canadien de qualité à nous contacter pour une consultation confidentielle. ( info@klinkhoff.ca ) En conclusion, au nom de ma famille et du personnel de la Galerie Alan Klinkhoff, je désire vous remercier pour l’intérêt soutenu et l’encouragement que vous manifestez pour l’entreprise de notre famille qui en est maintenant à la troisième génération dans le domaine du marché de l’art.
Nous vous invitons à lire notre blog et à venir nous voir en personne dans nos locaux de Montréal ou de Toronto, ou virtuellement à www.klinkhoff.ca ou de nous téléphoner au 514 284.9339 ou au 416.233.0339 si nous pouvons servir vos intérêts dans le domaine de l’art.
Alan